Blog SNPTES de l'académie de Lille

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Informations générales

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dimanche 20 octobre 2019

Conseil national élargi SNPTES du 9/10 oct 2019

Bonjour à tous,

Le conseil national élargi du SNPTES s'est déroulé les 9/10 oct 2019.

Des représentants de l'académie de Lille étaient présents. 

L'ordre du jour a été :

  1. Intervention du secrétaire général du SNPTES
  2. Intervention du secrétaire général de la FA-ENESR
  3. Intervention du secrétaire général de la FA-FPE
  4. Intervention du secrétaire général de Tour des sections.
  5. Chaque section académique a pris la parole pour évoquer son actualité académique
  6. Point Trésorerie
  7. Les personnels contractuels modifications apportées par la loi de transformation de la fonction publique
  8. Egalité professionnelle modifications apportées par la loi de transformation de la fonction publique
  9. Questions diverses

Syndicalement.

Dany

lundi 30 septembre 2019

Comité technique ministériel, déclaration du SNPTES

Le SNPTES profite de ce comité technique ministériel pour revenir sur les propos récents du Premier ministre, Édouard Philippe, qui, en évoquant le chantier relatif à la construction de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) a indiqué qu’« il faut réfléchir à ceux qui entrent dans la carrière. Cette discussion, il faut l’avoir dans le cadre de la réflexion sur la LPPR et de la réforme des retraites ». Curieux oxymore diraient certains... pour beaucoup, en effet, il apparaît curieux de lier les retraites à des discussions relatives au début de nos carrières, puisque celles et ceux qui débutent et pourraient bénéficier des valorisations promises par le Premier ministre partiront en retraite dans plus de 40 années... D’autres collègues ou les mêmes, mauvais coucheurs ou plein de bon sens, selon le camp dans lequel on se trouve, trouvent paradoxal de devoir ainsi valoriser la carrière uniquement à l’occasion d’un projet relatif à l’après carrière... mais pourquoi pas ?

En réalité, pour le SNPTES, ces déclarations d’Édouard Philippe apportent enfin la reconnaissance officielle d’un problème que notre organisation n’a eu cesse de dénoncer. La rémunération moyenne dans notre département ministériel, pour l’ensemble des collègues que nous représentons, est en moyenne bien inférieure à celle de l’ensemble des agents exerçant dans le reste de la fonction publique. Cette injustice notable est, principalement, due au montant des régimes indemnitaires.

Un exemple parmi d’autres que le SNPTES aime à reprendre, dans la circulaire ministérielle RIFSEEP du ministre en charge de la fonction publique, les services ministériels, prenant on imagine un exemple pas trop choquant, cite le cas d’un collègue adjoint administratif dont la prime mensuelle (CIA compris) avoisinera les 680 euros... Nous sommes heureux pour lui mais, que nous soyons en catégorie A, B ou C, dans l’enseignement supérieur et la recherche, nous sommes encore loin de cette moyenne et, par exemple, un chargé de recherche (catégorie A, docteur, etc.) bénéficie, « royalement », de 900 euros de prime... annuels (80 par mois...). Cette injustice -et c’est pour cette raison que le Premier ministre lie la réforme retraite à une réforme sur les carrières- engendrera ce que le SNPTES appelle une double peine, des rémunérations incessamment plus faibles puis, une fois en retraite, des pensions plus basses que celles des autres fonctionnaires puisque dans le futur système de retraite par points, pour simplifier, l’acquisition des points se calculera sur l’ensemble des rémunérations (primes comprises) ce qui fait que notre collègue d’un autre ministère, avec ses primes à 680 euros par mois, en théorie, pourrait se retrouver, en fin de carrière, avec une retraite supérieure à celle de notre malheureux chargé de recherche...

Pour le SNPTES, ces propos d’Edouard Philippe, confirmés, cette semaine, par notre Ministre selon qui « ’idée est de voir, dans le cadre de la LPPR, comment on repense l’attractivité de l’ensemble des métiers de la recherche (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, etc.) et que cela nous permette d’anticiper et de calculer l’impact que cela aura avec les nouvelles formes de calcul de la retraite. On ne va pas attendre » engendrent, à n’en point douter des espoirs. Il reste maintenant à passer des annonces gouvernementales, dont il faut saluer la clarté, à une réalité, le SNPTES, comme il l’a fait dans ses propositions relatives à la future loi de programmation, saura veiller à ce que ces promesses puissent devenir réalité.

dimanche 29 septembre 2019

Loi de programmation pluriannuelle de la recherche, trois premiers rapports qui apparaissent, pour le SNPTES, comme une bonne base de négociation

Les trois groupes de travail mandatés pour dresser un état des lieux et faire des propositions sur les trois thèmes : financement de la recherche, attractivité des carrières, recherche partenariale et innovation ont rendu leur rapport au Premier ministre ce 23 septembre 2019. Le SNPTES tient d’ores et déjà en tirer un rapide premier bilan. Ces rapports posent les bases, intéressantes, des négociations à venir et pour lesquelles le SNPTES se tient prêt. Ainsi, si des points de désaccord avec le SNPTES existent, d’autres points positifs sont à souligner.

Tout d’abord, le constat commun à ces trois rapports est sans appel et rejoint les injonctions du SNPTES pour un rapide et massif investissement dans la recherche française. Comme nous l’avons écrit à maintes reprises, les trois groupes soulignent que le financement de la recherche, public mais encore plus significativement privé, n’est pas à la hauteur des ambitions que la France souhaite porter. Si l’on veut éviter un décrochage de la France, il est urgent d’investir !

Ainsi, il est proposé d’augmenter les financements récurrents à hauteur de 500 M€ comme le préconisait le SNPTES dans ses propositions (au-delà des +300M€ du livre blanc de la recherche). Le SNPTES recommandera cependant qu’un audit rapide des besoins réels soit mené pour parfaire ce chiffre. Du côté du financement compétitif, les rapporteurs proposent que le taux de projets lauréats atteigne enfin des proportions raisonnables (25% à 40% - Le SNPTES proposait au minimum 33%) avec un budget de l’ANR entre 500M€ et 2Md€ (le SNPTES proposait 1,6Md€ mais avec un mécanisme supplémentaire pour financer des projets d’incubation). L’ensemble des mesures portées par ce premier rapport conduit à un budget entre +1Md€ et +2,5Md€ pour financer la recherche, auxquels s’ajouterait 1Md€ pour abonder le PIA4.

Sur les carrières, le diagnostic est alarmant et le SNPTES a été entendu par ce groupe de travail, particulièrement sur l’alignement des régimes indemnitaires de tous les personnels de l’ESR sur le plus avantageux de la fonction publique d’État. Cet alignement correspond à un investissement de 1,85Md€ (hors régime additionnel de la fonction publique), chiffre en accord avec les estimations du SNPTES.

D’autres points surprennent le SNPTES, en particulier, les heures complémentaires incluses dans le régime indemnitaire des enseignants-chercheurs et considérées comme un choix de ceux-ci pour compenser leur faible rémunération. Cette vision est pour le SNPTES très discutable, d’autant que le rapport pointe l’augmentation notable des étudiants sans compensation de postes d’enseignants-chercheurs. Les heures complémentaires ne sont pas un choix et grèvent d’autant nos activités de recherche. Le SNPTES reste extrêmement vigilant sur le développement de l’emploi précaire.

Enfin, concernant la recherche partenariale, le SNPTES note des propositions intéressantes comme la création de Pôles universitaires d’innovation (PUI) ou d’une cellule stratégique placée auprès du Premier ministre dont la mission "sera d’éclairer la décision politique". Cette dernière proposition correspond à la revendication du SNPTES pour qui les pouvoirs publics se doivent d’être exemplaires dans leur capacité à tenir compte de la recherche. Le SNPTES se félicite de voir sa proposition d’amélioration des instances de dialogue entre la recherche et la politique reprise. Le SNPTES tient cependant à rappeler, comme nous l’avons fait dans le rapport et les auditions, que l’environnement de la recherche partenariale est d’une extrême complexité et doit être rationalisé avant toutes choses !

Pour conclure et comme on peut rapidement en juger, des points de désaccord avec le SNPTES perdurent, mais ces rapports sont ambitieux. Mis bout à bout, l’ensemble des investissements proposés par ces rapports dépassent facilement les 5Md€ et rejoignent les calculs et revendications du SNPTES. Le SNPTES se tient prêt maintenant à négocier avec le gouvernement sur la mise en œuvre de ces recommandations. Charge donc à celui-ci de réellement négocier et d’être à la hauteur de nos ambitions communes.

jeudi 19 septembre 2019

Communiqué - CNESER du 18 septembre 2019, discours de la ministre et déclaration du SNPTES

Suite aux élections de juin dernier, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) s’est réuni, dans sa nouvelle composition, ce 18 septembre. La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, dans son discours d’ouverture, a évoqué plusieurs points d’actualité.

Ainsi, discourant sur la future loi de programmation de la recherche, la ministre, Frédérique Vidal, a tenu à préciser que celle-ci sera promulguée en 2021 et que ce chantier législatif devra être l’occasion de traiter de l’attractivité des carrières de l’ensemble des personnels des établissements d’enseignement supérieur et des organismes de recherche.

Cette attractivité, passant nécessairement par la question de la rémunération, celle-ci ne pouvant progresser que par deux moyens, une restructuration des grilles et une revalorisation des régimes indemnitaires. La ministre est allée jusqu’à préciser que le sujet des rémunérations n’était pas sans lien avec le sujet des retraites...

La ministre a aussi profité de son discours d’ouverture, pour évoquer la question de la réforme du CNESER disciplinaire. Elle a ainsi précisé qu’en attente d’un décret d’application, cette instance continuera à être présidée par un enseignant-chercheur. Il conviendra, pour la ministre, de prendre le temps, en concertation avec les organisations syndicales, de traiter des différents aspects de cette réforme et, notamment, la question du dépaysement en première instance (cas d’une affaire qui ne serait plus traitée dans l’établissement du collègue poursuivi) ou encore en renforçant le rôle du vice-président du CNESER disciplinaire (celui-ci étant, bien entendu, un collègue). Pour la ministre cette réforme, guidée par une actualité malheureuse, doit permettre d’expurger les décisions de ces instances des suspicions de laxisme.

Par ailleurs, Frédérique Vidal a tenu à rappeler sa volonté de mener à son terme son chantier de professionnalisation du 1er cycle post-bac. La ministre a tenu ainsi à préciser que son projet aurait des conséquences sur la licence professionnelle (question des 180 ECTS) et aussi sur l’offre diplômante des IUT (question du diplôme en 2 ou 3 années).

En réaction à ce discours, le SNPTES est revenu sur certains points.

Ainsi, concernant la loi de programmation de la recherche, le SNPTES a précisé, en renvoyant à ses propositions que l’attractivité, dans son aspect rémunération, doit principalement passer par une refonte générale des grilles, couplée à des mesures catégorielles. Le SNPTES a notamment rappelé sa revendication de mise en extinction du corps des assistants ingénieurs et du reclassement de ces derniers dans le corps des ingénieurs d’études. Ainsi que sa demande de voir aligner les carrières des maitres de conférences, chargés de recherche et ingénieurs de recherche, trois corps dont les concours externes sont ouverts aux candidats titulaires d’un doctorat ou d’un titre ou diplôme équivalent.

Le SNPTES a tenu aussi à préciser que si le ministère pouvait envisager un travail sur les corps de catégorie A et A+, il conviendrait de ne pas oublier, dans cette volonté de rendre plus attractives les carrières, les BIATSS-ITA des catégories B et C, notamment en permettant à ces collègues d’accéder, aux corps et grade supérieur, grâce à une augmentation des ratios promus/promouvables et une politique ambitieuse en termes de repyramidage.Le SNPTES a aussi profité de sa déclaration pour rappeler sa colère d’avoir vu la loi de transformation de la fonction publique aller, grâce à l’entremise d’un amendement gouvernementale, remettre en cause une partie des attributions des commissions paritaires d’établissement (CPE) des établissements d’enseignement supérieur. Le SNPTES a ainsi regretté cette manœuvre inqualifiable qui pourrait réduire ce bel outil de dialogue social, mais aussi de bonne gestion des ressources humaines que sont les CPE. À la suite de notre intervention, sur ce point, le directeur de cabinet de la ministre a tenu à préciser au SNPTES qu’il conviendra, soit par l’intermédiaire d’une modification du décret relatif aux CPE ou(et) soit par une note ou une circulaire ministérielle de permettre à cette instance de continuer d’assurer pleinement son rôle.

Par ailleurs, le SNPTES a aussi profité de sa déclaration à la ministre, pour rappeler que son approbation de voir le CNESER disciplinaire présidé par un membre du Conseil d’État était motivée par sa volonté de rendre à ces décisions toute leur légitimité tout en permettant aux victimes de faits gravissimes, mais aussi aux collègues poursuivis de bénéficier des garanties que l’on peut attendre d’une telle procédure. Devant notamment la difficulté de qualifier certains faits ou autre aspect, de prendre des sanctions proportionnées à ceux-ci, il semble évident, pour le SNPTES, que l’expérience d’un membre du Conseil d’État, sans remettre en cause nullement l’indépendance des enseignants-chercheurs, sera d’un secours précieux. Il restera cependant nécessaire, pour le SNPTES, dans les discussions qu’il mènera avec le Ministère, de trouver une solution pour que le collègue PRAG-PRCE, traduit devant le CNESER disciplinaire, soit enfin et aussi, d’une manière ou d’une autre, jugé par ses pairs.

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