Blog SNPTES de l'académie de Lille

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lundi 8 février 2021

Agenda social, Grenelle de l'Éducation : les 26 propositions du SNPTES pour les ingénieurs et personnels techniques, administratifs, sociaux et de santé de l’éducation nationale

Le Grenelle de l’Éducation se place sous les axes de la reconnaissance, la coopération, l’ouverture, la protection et les valeurs de la République. L’occasion est donc donnée au SNPTES d’exprimer ses propositions sur :

  • les rémunérations,
  • les carrières et les promotions,
  • les Recrutements,
  • la Santé et sécurité au travail,
  • la Formation,
  • la Mobilité.

 

Installation du comité de suivi de l’accord du 12 octobre 2020 : Déclaration du SNPTES

Madame la ministre,

La crise sanitaire à laquelle nous faisons face depuis un an vient aggraver les difficultés de fonctionnement des établissements dont le sous-investissement est chronique depuis des années.

Comme nous le rappelions dans un de nos articles daté du 20/08/2020, la rentrée universitaire de 2019 voyait déjà 200 000 étudiants inscrits de plus qu’en 2007, faisant passer notre taux d’encadrement de 15 à 17 étudiants/enseignants, lorsqu’il est aujourd’hui à 11 en Allemagne et que la moyenne des pays de l’OCDE est à 15. Sur cette période d’une douzaine d’années, le déficit d’agents est donc de 14 000 personnels enseignants et 14 000 personnels BIATSS. Dans ce contexte déjà très difficile, les universités ont vu à la rentrée 2020, plus de 50 000 étudiants supplémentaires s’inscrire et une crise sanitaire perdurer. 

Dans ce contexte, les personnels de l’ESR dans leur ensemble ont réussi à mettre en œuvre, en un temps record et au prix d’un travail colossal, des solutions pour assurer leurs cours, leurs TD et leurs TP en présentiel lorsque c’était possible, en hybride ou totalement à distance. Par ailleurs, des solutions ont été trouvées pour les étudiants en rupture numérique et des aides ont pu être apportées par les établissements aux étudiants les plus fragiles sur le plan matériel et psychologique. 

Cependant, les personnels ne peuvent plus, seuls, compenser et pallier les effets délétères de la crise sanitaire et du manque d’investissement de l’État. Pour le SNPTES, il n’y a plus de marge de manœuvre et les personnels sont épuisés. Chez les étudiants la situation est également dramatique. Certains ont d’ores et déjà décroché psychologiquement ou par manque de financement de leurs études. En effet, de nombreux étudiants ont perdu leur petit job ou alors leurs familles se retrouvent dans l’incapacité d’assurer le financement de leurs études. Par ailleurs, le SNPTES rappelle que les personnels restent exposés à de nombreux risques, y compris lorsqu’ils télétravaillent. Ainsi, la formation et l’accompagnement humain, les outils et matériels mis à disposition des personnels participent à la prévention de l’apparition de troubles musculosquelettiques, qui représentent actuellement 75% des maladies professionnelles dans l’enseignement supérieur et la recherche. Pourtant, et malgré ce premier mois de l’année 2021 qui a été à l’image de ce que nous vivons toutes et tous depuis bientôt un an, mettant à l’épreuve nos certitudes, nos habitudes et nos repères, le SNPTES tient à rappeler l’implication sans faille des agents de nos ministères qui ont su s’adapter, et participer à l’effort collectif. Malgré l’épuisement, l’usure parfois, les personnels continuent à faire front, ensemble. Il est vrai que ces derniers jours, nous nous retrouvons encore une fois dans l’attente, oscillant entre les annonces du retour en présentiel pour l’ensemble des étudiants d’ici le 8 février au plus tard et selon une jauge de 20% des effectifs, et celles d’un possible reconfinement. 

Madame la ministre, le SNPTES ne peut donc que constater que l’enseignement supérieur, et plus particulièrement les universités sont au pied du mur. La France doit faire face et ne plus se soustraire à l’investissement, politique et de moyens, nécessaires à l’instruction de ses citoyennes et citoyens. Cet investissement est vital si la France veut pouvoir limiter les conséquences de la crise économique qui s’annonce. Par ailleurs, cette crise nous a appris que nous n’étions collectivement pas préparés à affronter une telle épreuve et l’anticipation aura fait défaut tout au long de l’année écoulée. 

Ainsi, et outre un investissement massif vital, il est donc indispensable, pour le SNPTES, que les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche réfléchissent et débattent dès maintenant, de ce que sera l’après crise. Comme à son habitude, le SNPTES entend bien jouer son rôle et être force de proposition. Le SNPTES a fait parvenir au président de la république, au premier ministre et à vous même madame la ministre, ses propositions de mesures à mettre en œuvre pour les étudiants après la crise sanitaire déclinées autour de 10 axes :

  • mesures économiques et sociales ;
  • compléments et consolidation de la formation initiale ;
  • renforcement de la formation tout au long de la vie ;
  • validation de compétences à l’aide de stages ou de projets : Faire de la crise une opportunité de changements structurels ;
  • remettre la pédagogie au cœur des missions ;
  • travailler sur le bienêtre des étudiants ;
  • faire de la crise une opportunité pour repenser l’enseignement supérieur et la recherche ;
  • remettre l’université et la recherche au cœur de notre société ;
  • construire une plateforme d’éducation européenne gratuite et ouverte à tous ;
  • préparer le futur et anticiper les crises.

Pour mettre en place toutes ces mesures et ramener le taux d’encadrement des étudiants au moins au taux moyen des pays de l’OCDE, le SNPTES appelle de ses vœux une loi de programmation de l’enseignement supérieur complétant la loi de programmation de la recherche.

Cette LPR, le SNPTES l’a accueillie favorablement et a voté « POUR » sans ambiguïté dans les différentes instances. Bien sûr, nous ne pensons pas que cette loi soit parfaite, et nous restons opposés aux chaires de professeurs juniors et aux CDI de mission, mais cet investissement massif reste à saluer. Par ailleurs, le SNPTES se satisfait que la ministre, son cabinet et ses services aient ouvert de réelles négociations qui ont abouti à la signature du protocole d’accord relatif à l’amélioration des rémunérations et des carrières des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Malheureusement, ce comité tarde à se mettre en place, et le SNPTES est impatient de reprendre les négociations, car il reste selon nous, un certain nombre de points à arbitrer. 

Le SNPTES est donc prêt à travailler et à faire une nouvelle fois la démonstration de l’utilité d’un réel dialogue social. Au gouvernement de donner les preuves qu’il est lui aussi dans cet état d’esprit et qu’il est prêt au compromis.

jeudi 28 janvier 2021

Propositions de mesures à mettre en œuvre après la crise sanitaire : Le SNPTES écrit au Président de la République

Quel après crise sanitaire pour les étudiants et l’enseignement supérieur ?

La crise sanitaire que nous vivons est survenue dans un contexte de sous-investissement chronique de l’État dans son système éducatif du supérieur. Ceci est particulièrement criant dans les universités où les moyens ont stagné depuis des années alors que la démographie étudiante explosait. Ainsi, la crise que nous vivons est pour l’enseignement supérieur la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien plein.

lundi 25 janvier 2021

arret de travail Covid - suppression du jour de carence

La procédure passe par la sécurité sociale (AMELI) et vient d'être envoyée, détaillée, aux agents de la fonction publique par e-mails (sur les adresses e-mails académiques) :

Si vous présentez des symptômes de la Covid-19 et êtes en activité professionnelle sans possibilité de travail à distance, vous avez la possibilité de demander à bénéficier d'un arrêt de travail, sans délai (jour) de carence, vous permettant de vous isoler jusqu'à obtention du résultat de votre test directement en ligne par un téléservice mis en place par l’assurance maladie :
https://declare.ameli.fr/
La demande d'arrêt de travail pour isolement couvre la période de la date de déclaration sur ce site jusqu'à la date de résultat du test et se déroule en deux étapes :
•   Étape 1 : l'initialisation de votre demande doit se faire dès le premier jour de votre isolement. À cette étape de déclaration initiale, vous seront fournis :
o   un récépissé de votre demande d'isolement téléchargeable au format PDF pouvant être fourni comme justificatif à votre supérieur hiérarchique
o   un numéro de dossier unique et personnel qui vous sera redemandé lors de la finalisation de votre demande. Nous vous recommandons donc de le noter et de le conserver précieusement.
Durant cette étape 1, un numéro SIREN/SIRET va vous êtes demandé. Nous vous demandons de bien vouloir indiquer le numéro suivant : 177 804 309
•   Étape 2 : la finalisation de votre demande doit obligatoirement se faire le jour de réception du résultat de votre test. Le numéro de dossier fourni à l'étape 1 est indispensable pour réaliser cette étape. Lors de la confirmation de votre demande votre attestation d'isolement à remettre à votre supérieur hiérarchique sera disponible en téléchargement au format PDF. Vous disposez d'une durée maximale de 4 jours pour couvrir la période de réalisation du test.
La prise en compte définitive de l'arrêt de travail est subordonnée à la réalisation effective de ce test mais indépendante de son résultat :
•   Si votre résultat de test est positif, vous serez contacté par un conseiller de l'Assurance Maladie qui vous délivrera si besoin une prolongation de votre arrêt de travail ;
•   Si votre résultat de test est négatif, vous pouvez reprendre votre activité professionnelle et l'arrêt de travail prend fin ;
•   Enfin, si des symptômes persistent après l'obtention d'un test négatif, la personne doit cette fois consulter un médecin qui pourra éventuellement lui prescrire un arrêt de travail.
Attention, ce dispositif ne doit pas être utilisé :
•   Si vous êtes positif à la Covid-19 et que vous n'êtes pas passé au préalable sur ce téléservice. En effet votre situation sera régularisée lors de l'appel téléphonique de l'Assurance Maladie au titre des actions de contact-tracing.
•   Si vous êtes positif à la Covid-19 et êtes ancien cas contact. Votre situation sera également régularisée lors de l'appel de l'Assurance Maladie.


Le décret relatif à la re-suspension du jour de carence est en cours de parution (CCFP du 07 janvier dernier)

Le jour de carence pour les cas contacts et/ou symptomatiques est donc à nouveau suspendu jusqu'au 31 mars 2021 (sans effet rétroactif) et sera reconduit en fonction de l'évolution sanitaire.

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