Blog SNPTES de l'académie de Lille

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Informations générales

Fil des billets

mardi 7 avril 2020

Communiqué de presse intersyndical : La réforme de la formation des enseignant·es doit être suspendue

La réforme de la formation des enseignant·es doit être suspendue

En raison de la situation d’ “état d’urgence sanitaire”, le Président de la République et le gouvernement ont annoncé la suspension des “réformes” en cours, sans toutefois entrer dans le détail. Aussi, nous demandons solennellement aux deux Ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur d’annoncer publiquement la suspension de la “réforme” de la Formation des enseignants ainsi que de l’ensemble des procédures afférentes pour permettre de nouvelles négociations.

Nous avons déjà à plusieurs reprises alerté sur la précipitation et l’impréparation de cette “réforme”. Dans les conditions d’aujourd’hui, il est complètement irréaliste de croire qu’elle pourrait être mise en œuvre à la rentrée de septembre 2020, compte tenu également de la situation de confinement, dont le terme demeure encore indéterminé. Dans le même ordre d’idée, puisque les textes prévoient que tout changement de concours de recrutement enseignant fasse l’objet de publication de textes deux années auparavant, il faut donc maintenir le format actuel des concours pour 2022.

La situation de crise sanitaire est très difficile à vivre pour les formateurs-trices, les professeur·es stagiaires, les tuteurs et tutrices et les étudiant·es qui destinent aux métiers du professorat et de l’éducation. Pour ne pas ajouter des difficultés, ni ouvrir une crise supplémentaire dans la crise actuelle, la suspension de la “réforme” doit être annoncée immédiatement.

lundi 6 avril 2020

Revalorisation des personnels de soutien à la recherche : le SNPTES demande à la ministre de ne pas oublier les personnels des bibliothèques !

Dans le cadre de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), le SNPTES s’est vu présenter par la ministre de l’ESRI, Frédérique Vidal, certains arbitrages concernant la revalorisation indemnitaire.

S’il s’agit avant tout de rendre les métiers scientifiques plus attractifs, il apparaît que les personnels de la filière bibliothèque seront également bénéficiaires de certaines des mesures déjà annoncées. En effet, d’ici à 2030, sur les 5 Milliards d’Euros d’augmentation du budget de la recherche, 1.8 Milliard d’Euros seront destinés aux mesures salariales sous couvert de revalorisation indemnitaire.
Pour les personnels de la filière bibliothèque, la ministre annonce que, dès 2021 : « le corps des magasiniers des bibliothèques bénéficier a d’une revalorisation indemnitaire allant de 200 à 500 euros par an, selon les grades. »

Pour les autres corps de la filière, le SNPTES est en attente de plus de précisions, mais il exige qu’aucun personnel ne soit oublié. En effet, le monde des bibliothèques a vu ses métiers transformés par l’arrivée de la signalisation des données de la recherche et a dû très vite s’adapter à de nouveaux outils et à de nouvelles pratiques. Les bibliothécaires assistants spécialisés ont été particulièrement impactés par ces changements.

Le SNPTES sera donc vigilant à ce qu’aucun des corps de la filière ne soit exclu de ce dispositif de revalorisation. Si tel devait être le cas, les personnels des bibliothèques le vivraient mal tant leur implication est forte dans l’accompagnement au quotidien des équipes de recherche des établissements d’autant plus qu’il est maintenant reconnu que la porte d’entrée pour la science ouverte dans les établissements est le Service commun de documentation.

Pour mémoire, le SNPTES revendique un alignement sur les montants indemnitaires les plus favorables de la fonction publique d’État.

Le SNPTES revendique pour l’ensemble de la filière bibliothèque :

  • une reconnaissance indemnitaire aux vues de l’implication des différents métiers dans la valorisation de la recherche et dans l’accompagnement des enseignants et enseignants chercheurs ;
  • un repyramidage des corps et des grades, grâce à une politique ambitieuse en matière de promotion ;
  • une prise en compte de l’évolution des métiers dans la rédaction d’un nouveau référentiel métier.

Syndicalement.

Dany

Rencontre « Covid 19 », en visioconférence entre le SNPTES et la Ministre

Le SNPTES a pu participer, ce 2 avril, à une réunion, en visioconférence, à laquelle l’avait invité la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le SNPTES a pu, lors des échanges, aborder les points suivants.

Le SNPTES tient, tout d’abord, à remercier les personnels des unités de recherche demeurées ouvertes, malgré le confinement, et dont la mission principale est de trouver des moyens de ralentir, combattre et traiter les maux de cette catastrophe sanitaire.

Le SNPTES remercie aussi l’ensemble des personnels des CROUS qui continuent, malgré le danger, à s’occuper des étudiants (logement, restauration, aides, prévention, sécurité, etc.).

Le SNPTES souligne la qualité des cours effectués, en télétravail, par nos enseignants avec souvent, il n’est pas déplacé de le signaler, leurs ordinateurs personnels... Ce n’est certes pas l’idéal mais cela permet de maintenir, par différents moyens, une continuité pédagogique. Notre préoccupation est désormais de savoir comment pourront se dérouler les examens et concours en période de confinement ou juste après celle-ci ?

Le SNPTES remercie aussi, tous les personnels de gardiennage, sécurité, prévention, maintenance, celles et ceux qui s’occupent de la désinfection des locaux, tous les personnels administratifs et techniques qui permettent, dans des conditions tendues, d’assurer la continuité du service public (scolarité, paie, RH, pédagogie, documentation, etc.).

Le SNPTES tient à faire remarquer que quelques établissements n’ont toujours pas établi leur plan de continuité d’activité (PCA) et que d’autres, pour établir ce plan, ont « oublié » de consulter leurs instances (CA, comité technique, CHSCT). La circulaire du 26 août 2009 rappelle en substance que le plan national de prévention et de lutte "pandémie grippale" fixent la stratégie de préparation et de réponse du pays face à une menace de ce type. La démarche anticipative repose sur la préparation, en amont de la crise, d’un PCA. Il est donc urgent de rectifier le tir.

Enfin, pour le SNPTES, si un collègue doit impérativement aller travailler sur site, cela nécessite, bien entendu, qu’il soit protégé et bénéficie, si nécessaire, d’un kit de protection (masque, gel, etc.). Qu’en est-il exactement sur le terrain ? Le SNPTES le rappelle, faute de protection lors de ces dernières semaines, un nombre important de nos collègues ont obligatoirement été touchés par le virus...

Syndicalement.

Dany

Revalorisation indemnitaire des ITRF et ITA : pour le SNPTES, le compte n’y est pas !

Frédérique VIDAL, ministre de l’ESRI a présenté au SNPTES certains arbitrages en matière de revalorisation indemnitaire dans le cadre de la loi pluriannuelle de programmation de la recherche (LPPR). Selon la ministre, il s’agit avant tout de rendre plus attractifs les métiers scientifiques.

La ministre annonce que 1,8 milliard sur les 5 Md€ d’augmentation du budget de la recherche à terme (2030) seront consacrés aux mesures salariales. Ces mesures se matérialiseront très majoritairement au travers de revalorisations des régimes indemnitaires.

Sur toute la durée de la loi, plus de 80 millions d’euros seront consacrés à la revalorisation des ingénieurs et personnels techniques. Selon la direction générale des ressources humaines, dès 2021, 16 M€ seront fléchés pour les ingénieurs et personnels techniques. La ministre annonce notamment qu’en 2021 les adjoints techniques (ITRF et ITA) bénéficieront d’une revalorisation allant de 200 à 500 euros par an, selon les grades. Le SNPTES craint que cette revalorisation se substitue à la revalorisation triennale de l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE) dont ont bénéficié les personnels de la filière administrative de l’éducation nationale dès 2019. Pour le SNPTES, il ne fait aucun doute que ces deux revalorisations doivent impérativement se cumuler.

Dans le cadre de la LPPR, en termes d’attractivité des métiers scientifiques, pour le SNPTES la première étape doit être un l’alignement par le haut sur les ITRF et ITA ayant la meilleure part indemnitaire et non un alignement sur la moyenne indemnitaire comme le propose la DGRH. Il existe en effet une grande disparité des montants perçus selon les branches d’activités, les affectations (laboratoires, services, directions, etc.) et les établissements ou organismes d’exercice. À terme, le SNPTES revendique un alignement sur les taux les plus favorables de la fonction publique d’État.

Le SNPTES aurait pu se féliciter d’une enveloppe de ce montant, mais, alors que l’on nous a martelé à chaque réunion de concertation que la LPPR et la réforme des retraites étaient deux choses différentes, la ministre déclare que la revalorisation des rémunérations atteindrait 644 M€ dès 2027, mais que le reste de l’enveloppe, soit 1,2 Md€, serait suspendu à la mise en place de la réforme des retraites. Ainsi, la loi de programmation de la recherche ne sera dotée que d’une enveloppe de 3,8 Md€.

Le SNPTES demande au président de la République qui a annoncé cette augmentation du budget de la recherche d’intervenir afin que l’ensemble de l’enveloppe dédiée aux mesures salariales et indemnitaires (1,8 Md€) soit entièrement consommé qu’il y ait ou non mise en place de la réforme des retraites.

Syndicalement.

Dany

- page 24 de 38 -