Blog SNPTES de l'académie de Lille

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Informations générales

Fil des billets

vendredi 11 juin 2021

Régime indemnitaire des chercheurs et enseignants-chercheurs : le SNPTES voit la concrétisation de son action !

Déclaration du SNPTES au comité technique ministériel (CT MESR) du 10 juin 2021

L’unique texte soumis aujourd’hui à l’avis du comité technique ministériel (CT MESR) porte sur l’évolution du régime indemnitaire des enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs, des chercheuses et chercheurs. Pour le SNPTES, cette évolution est très positive et particulièrement bienvenue. Comment juger autrement cette mesure alors que celle-ci va permettre l’accroissement important des primes des enseignants-chercheurs et chercheurs, tout en concentrant la plus grande partie de l’effort budgétaire sur la prime statutaire et en améliorant significativement le taux de distribution de la part individuelle. 

Si des points de la LPR restent fortement problématiques aux yeux du SNPTES, et bien qu’elle reste en deçà des besoins, particulièrement des besoins de recrutements de titulaires, la matérialisation réglementaire des mesures d’amélioration des carrières et rémunérations conforte le SNPTES dans son attitude responsable durant l’année qui vient de s’écouler. Le SNPTES a toujours été en première ligne en proposant et diffusant sans relâche ses revendications dès l’évocation d’une loi de programmation. Le SNPTES a milité pour un protocole d’accord et pour que celui-ci concerne le plus de personnels possible et non pas uniquement les enseignants-chercheurs et chercheurs. Le SNPTES a négocié, en restant constructif, ce protocole qu’il a, au bénéfice des personnels, validé par sa signature. En effet, après avoir obtenu la prise en compte d’une grande partie de ses revendications, après avoir jugé la majorité des mesures qu’il porte comme utiles aux personnels, il aurait été illogique pour le SNPTES de ne pas signer ce protocole.  

Depuis plus d’un an, le SNPTES est donc resté cohérent et nuancé et n’a pas changé de discours sur la LPR. Le SNPTES le dit ici une nouvelle fois : sans LPR, pas de protocole et sans protocole, pas d’avancée pour les personnels concernés ! Qu’on le veuille ou non, la négociation de ce protocole a été un bref mais réel moment de dialogue social.  Non pas entre amis comme d’aucuns l’ont dénoncé, mais entre partenaires sociaux responsables.

Ainsi, nous sommes satisfaits de voir, enfin, les premiers textes réglementaires soumis au CT-MESR et satisfaits de voir repris une très grande partie de nos revendications. Concernant spécifiquement la rénovation du régime indemnitaire des enseignants-chercheurs, et plus particulièrement l’attribution de la prime individuelle, le SNPTES apprécie de voir qu’il a convaincu ses interlocuteurs. Convaincu de l’utilité de faire travailler conjointement et en bonne intelligence les instances d’évaluation locale et nationale et de concevoir un dispositif qui ne laisserait pas au bord de la route nos collègues qui accomplissent l’ensemble de leurs missions de manière équilibrée. Ainsi, à quelques points près que nous vous demandons de modifier (voir nos propositions d'amendements), le Conseil national des universités (CNU) et les Conseils académiques (CAc) ne sont plus opposés de manière stérile et peuvent travailler conjointement pour reconnaître l’investissement des collègues enseignants-chercheurs. Le SNPTES est également satisfait de voir que toutes les missions seront valorisées sans donner une prédominance à la recherche comme le faisait la PEDR. 

Sur l’attribution de la prime individuelle aux chercheuses et chercheurs, le SNPTES s’interroge fortement sur la volonté d’écarter les instances d’évaluations propres à chaque établissement du processus. Pourquoi réinventer la roue alors que ces instances fonctionnent bien et reposent sur une représentativité légitime des personnels ? 

Le dernier point général que le SNPTES souhaite relever dans cette déclaration préalable concerne les collègues enseignantes et enseignants du secondaire affectés dans le supérieur (ESAS : PRAG, PRCE, etc.). Alors que la Ministre avait évoqué fin 2018 une prime individuelle récompensant l’investissement des personnels, quel que soit leur corps d’appartenance, dans les activités liées à la formation et à la pédagogie, force est de constater que nos collègues ESAS sont jusqu’à présent oubliés des dispositifs. Le SNPTES demande donc instamment que les personnels ESAS puissent, le plus rapidement possible, bénéficier d’une prime individuelle valorisant leur implication dans les formations de l’enseignement supérieur. C’est pour le SNPTES une question d’égalité et de justice !

lundi 7 juin 2021

Consultation multilatérale par la DGSIP sur la rentrée 2021 dans l’enseignement supérieur : Déclaration du SNPTES

Cette consultationpour préparer la rentrée prochaine est particulièrement importante même si elle reste malheureusement tardive et dans un format qui ne permet pas de rentrer dans les détails d’un travail effectif. 

Le SNPTES s’est attelé à la problématique de l’après crise dès le début d’année et a publié le 27 janvier un dossier spécial pour apporter sa contribution à la réflexion. Dans ce document, le SNPTES a ainsi formulé près de 50 propositions pour que soit anticipée l’après crise et que soient au mieux traités les effets délétères que celle-ci aura engendrés. Ce document a conduit à plusieurs échanges avec l’Élysée ainsi que Matignon et la ministre de l’ESRI.

Par ailleurs, le SNPTES a interpellé Frédérique Vidal lors du dernier CHSCT ministériel, lui rappelant que les étudiantes et les étudiants ainsi que l’ensemble de la communauté universitaire ne devaient pas être sacrifiés. En ce sens, et alors qu’un des objectifs de ce groupe de travail est de “s’assurer de la mobilisation et de la coordination de tous les acteurs pour les résoudre”, le SNPTES rappelle l’importance du dialogue social, qui a fait défaut à plusieurs reprises depuis le début de la crise au sein du CHSCT ministériel. Ainsi, ce dernier n’a pas été consulté sur la dernière mise à jour des consignes applicables aux établissements d’enseignement supérieur, alors que le déconfinement était prévu depuis plusieurs semaines.

Concernant la rentrée prochaine qui verra une nouvelle fois une forte augmentation estudiantine dans un contexte sanitaire encore incertain, le SNPTES a interrogé le ministère sur la question de la sécurité des étudiants et des personnels, soumise notamment au respect des normes de sécurité incendie en lien avec les capacités d’accueil.

Plus précisément, et sans être exhaustifs, un certain nombre d’éléments nous semblent de nature à favoriser la sortie de crise et à sécuriser le court terme de la rentrée à venir :

  • le jour de carence doit être supprimé de manière générale, et notamment pour les personnes atteintes du " Covid long " ;
  • les agents vulnérables doivent continuer de bénéficier d’une attention particulière et du maintien en télétravail ou en ASA, ainsi que d’une sécurité renforcée lorsqu’ils travaillent sur site ;
  • les aides économiques et sociales apportées aux étudiants pendant la crise doivent être maintenues ;
  • une "prérentrée vaccinale" doit être mise en place pour les étudiants non encore vaccinés et souhaitant l’être ;
  • l’isolement des agents ayant pu durer de longs mois, l’assouplissement du télétravail et la reconstitution des collectifs de travail doivent être accompagnés par le ministère et les établissements, tant au niveau de l’encadrement que de celui des agents, afin de réduire voire d’éviter les risques psychosociaux ;
  • la fourniture des masques de protection doit rester effective pour tous les personnels, étudiantes et étudiants ;
  • les établissements doivent suivre les préconisations du HSCP concernant la ventilation et l’aération ;
  • le SNPTES exige que soient réalisés et envoyés au plus tard à la mi-juin, tous les documents utiles aux établissements pour organiser leur rentrée universitaire dans les meilleures conditions ; et ce en prévoyance d’éventuels rebonds épidémiques, et dans le respect du dialogue social. A cet effet le SNPTES rappelle l’importance de la tenue d’un CHSCT ministériel pour la préparation de la rentrée universitaire ;
  • enfin, Le SNPTES exige que tous les établissements aient évalué à l’automne 2021 (passage en CHSCT et CT) l’impact et les conséquences de la crise Covid sur tous leurs agents et usagers : TMS (dégradation posture de travail en travail à distance), isolement professionnel, souffrance des encadrants, errance des étudiants, conditions du retour en présentiel des agents vulnérables en ASA et de tous les agents en travail à distance depuis de longues semaines etc.

Cependant, bien que cette question des modalités de la prochaine rentrée soit donc de première importance, elle ne représente qu’une partie des problèmes à résoudre. En effet, bon nombre de conséquences auront des répercussions sur le long terme. Le SNPTES souhaite donc qu’une réflexion collective soit menée aussi sur l’ensemble des questions que la crise soulève sans se limiter aux problématiques organisationnelles et de courts termes.

Dans ce cadre-là, le SNPTES identifie deux sujets dont le traitement, bien que de long terme, doit être priorisé. Le premier est celui des difficultés et de la précarité que vivent les étudiantes et étudiants dans notre pays. Cette précarité interroge grandement le traitement de notre jeunesse, et par là même, la façon dont notre pays traite son propre avenir. Le deuxième sujet est celui du sous-investissement chronique de la France dans l’enseignement supérieur et dans les universités en particulier. Là aussi, c’est bien la question d’une hypothèque de notre avenir et de l’affaiblissement de notre capacité à affronter les futures crises que ce sous-investissement soulève.

Le SNPTES alerte donc : les marges de manœuvre dans l’enseignement supérieur sont désormais quasi-inexistantes. Notre système a tenu jusque-là par l’investissement sans faille des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche mais ceux-ci sont à bout. L'État, via son budget et le plan de relance, se doit d’investir durablement dans le développement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, notamment pour recruter des fonctionnaires et renforcer la qualité sanitaire des infrastructures. Le SNPTES rappelle que 31 400 néo-bacheliers supplémentaires seront à accueillir à la rentrée prochaine. Pour le SNPTES, il ne saurait donc être question de demander des efforts supplémentaires aux personnels de l’enseignement supérieur sans que des moyens nouveaux et en adéquation avec les besoins ne soient déployés. Au-delà des problèmes induits par la crise, la France doit redonner des perspectives à sa jeunesse et aux personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche.

jeudi 3 juin 2021

Grenelle de l’Education : Pour le SNPTES, les ITRF et ATSS ne doivent pas être les parias de l’Éducation nationale !

Selon le ministre, il s’agit de 700 M€ en 2022 pour la revalorisation du pouvoir d’achat des personnels de l’Éducation nationale.

L’effet d’annonce est réussi, mais qu’en est-il en réalité ?  

Il s’agit d’une hausse de 500 M€ en 2022, dont 400 M€ seront consacrés à de nouvelles mesures.

200 M€ sont consacrés à la participation au financement de la Protection sociale complémentaire qui n’a rien à voir avec le Grenelle puisqu’il s’agit d’une réforme portée par le ministère de la fonction publique !

Pour le SNPTES, cette revalorisation financière, qui concerne uniquement une partie des 800000 enseignant(e)s du primaire et du secondaire sur les 1,2M de personnels que compte l’Éducation nationale, est totalement insuffisante. Les mesures annoncées par le Ministre Blanquer à l’issue des travaux du Grenelle de l’Éducation sont essentiellement axées sur la modernisation de la fonction RH pour une amélioration du suivi personnalisé des personnels : recrutement, formation, avancement, mobilité, accompagnement des parcours professionnels, qualité de vie au travail… Alors que la préoccupation première des personnels est l’augmentation de leur pouvoir d’achat.

Douze mesures de modernisation du service public de l’Education nationale et de sa gestion des ressources humaines seront mises en œuvre.

Les "feuilles de route RH des académies" qui étaient déjà prêtes au moment des annonces sont en cours de publication dans chaque académie.

Une « structure d’action sociale » ainsi qu’une école de formation continue devraient voir le jour, ce qui, pour le SNPTES, serait une bonne chose.

Le SNPTES revendique la mise en chantier d’une loi de programmation pluriannuelle ambitieuse pour l’Education nationale, qui permettrait d’inscrire dans la durée de réelles revalorisations des rémunérations et des carrières pour tous les personnels de l’Éducation nationale. Le Ministre renvoie à des discussions avec les organisations syndicales au cours du mois de juin sur ces questions. On peut espérer qu’elles seront l’occasion d’un arrêt des suppressions de postes prévus dans les lycées et collèges …

Pour rappel, le SNPTES avait adressé à Monsieur Blanquer le 1er février 2021, dans le cadre de ce Grenelle, 26 propositions pour les ingénieurs et personnels techniques, administratifs, sociaux et de santé de l’Éducation nationale.

Le SNPTES n’acceptera pas que les personnels administratifs, techniques, de santé et sociaux (ATSS) et les ingénieurs et personnels techniques de recherche et de formation (ITRF) voient passer ce train de mesures du Grenelle et rester à quai sans pouvoir en bénéficier.

samedi 22 mai 2021

CHSCT MESR du 21 mai 2021

Le déconfinement tant attendu et rendu possible par l’amélioration de la situation sanitaire, se poursuit avec l’étape symbolique du 19 mai (couvre-feu repoussé à 21h, réouverture des commerces, terrasses, musées, salles de cinémas et théâtres avec des jauges limitées). L’ensemble des indicateurs épidémiologiques continue de diminuer, avec une progression de la couverture vaccinale : à la date du 18 mai 2021,14,7% de la population est complètement vaccinée et 31,5% ont reçu une première dose (Santé Publique France).

Cette même semaine, le SNPTES a interpellé le premier Ministrelui rappelant que les étudiantes et les étudiants ainsi que l’ensemble de la communauté universitaire ne devaient pas être sacrifiés, et que l’État, via son budget et le plan de relance, se doit d’investir dans le développement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, notamment pour recruter des fonctionnaires et renforcer la qualité sanitaire des infrastructures et alors que 31.400 bacheliers supplémentaires seront à accueillir à la rentrée prochaine. Sur ce dernier point, comment, madame la Ministre, avez-vous prévu de garantir la sécurité des étudiants et des personnels, soumise notamment au respect des normes de sécurité incendie en lien avec les capacités d’accueil, qui plus est dans un contexte sanitaire qui reste incertain ?

Par ailleurs, le SNPTES dénonce une fois encore le défaut du dialogue social : les membres du CHSCT ministériel n’ayant pas été consultés sur la mise à jour des consignes applicables aux établissements d’enseignement supérieur, alors que le déconfinement était prévu depuis plusieurs semaines.

C’est dans ce contexte que le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ministériel de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’est réuni le vendredi 21 mai 2021, dont les travaux portaient essentiellement sur l’actualité de la situation sanitaire et la mise en place des retours d’expérience sur la crise actuelle, ainsi que la politique handicap dans l’enseignement supérieur.

En séance, le SNPTES a interpellé le Ministère sur les points suivants :

  • Suppression du jour de carence de manière générale, et notamment pour les personnes atteintes du " Covid long " ;
  • Maintien des aides économiques et sociales aux étudiants pendant la crise sur la rentrée prochaine ;
  • Mise en place d’une "prérentrée vaccinale" pour les étudiants pas encore vaccinés ;
  • Accompagnement de l’assouplissement du télétravail et des protocoles sanitaires concernant la restauration, avec maintien en télétravail ou en ASA des personnes vulnérables ;
  • La fourniture des masques de protection doit être effective pour tous les personnels : rappel à faire aux établissements ;
  • Ajout de la mention à l’avis du HSCP concernant la ventilation et l’aération dans la circulaire, de manière à être plus précis ;
  • Problèmes liés à la sécurité et à la fiabilité des autotests ;
  • Réflexions spécifiques autour du télétravail et des personnels en situation de handicap. Les usages numériques se développent, la pratique du télétravail s’est généralisée : information aux agents et établissements du lancement cette année de létude sur le télétravail des travailleurs en situation de handicap menée par l’Ansa, en partenariat avec l’Agefiph, le FIPHFP et la CNSA ;
  • Le SNPTES exige que soient réalisés et envoyés au plus tard à la mi-juin, tous les documents utiles aux établissements pour organiser leur rentrée universitaire dans les meilleures conditions. Et ce en prévoyance d’éventuels rebonds épidémiques, et dans le respect du dialogue social.
  • Enfin, Le SNPTES exige que tous les établissements aient évalué à l’automne 2021 (passage en CHSCT et CT) l’impact et les conséquences de la crise Covid sur tous leurs agents et usagers : TMS (dégradation posture de travail en travail à distance), isolement professionnel, souffrance des encadrants, errance des étudiants, conditions du retour en présentiel des agents vulnérables en ASA et de tous les agents en travail à distance depuis de longues semaines etc.

- page 7 de 38 -