Blog SNPTES de l'académie de Lille

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Informations générales

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mercredi 19 mai 2021

Courrier intersyndical adressé au Premier ministre

Monsieur le Premier ministre,

La crise sanitaire n’a épargné personne et la jeunesse a été particulièrement affectée par la dégradation des conditions d’enseignement et par les confinements répétés. Pour que les étudiants et les étudiantes ainsi que l’ensemble de la communauté universitaire ne soient pas sacrifiés, l’État, via son budget et le plan de relance, se doit d’investir dans le développement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. 

Afin d’assurer l’égalité d’accès à l’enseignement supérieur, principe constitutionnel, et permettre la réussite de toutes les étudiantes et tous les étudiants, il nous paraît essentiel d’assurer des conditions satisfaisantes d’enseignement et de recherche. Dans le cadre du protocole de déconfinement, vous avez annoncé une jauge de 50 % des effectifs autorisés jusqu’à la fin de l’année universitaire puis une réouverture des universités lors de la rentrée de septembre “en conditions normales”, si les conditions sanitaires le permettent, ce qui devrait signifier l’accueil de 100 % des étudiant·es sur site. C’est une mesure indispensable. La gestion de crise sans accompagnement a en effet conduit certaines universités ou laboratoires à privilégier des solutions privées pour assurer les cours et activités à distance, en contradiction avec le principe de neutralité commerciale. Il est donc essentiel que l’ensemble des établissements soit accompagné dans le mois qui vient (expertise technique, moyens humains et financiers) pour mettre en place concrètement les nécessaires adaptations de leurs locaux avant la rentrée 2021.

Cependant, pour réussir ce retour vers l’université, compte tenu, d’une part, de l’état actuel des conditions d’encadrement et d’études et, d’autre part, de la progression historique du nombre de bacheliers et bachelières en 2020 et 2021, il nous faut anticiper le recrutement d’enseignant·es, d’enseignant·es chercheur·es et de personnels administratifs et techniques, toutes et tous titulaires, à la hauteur des besoins. Dans le même temps, les établissements doivent impérativement se doter de systèmes d’aération et de purification de l’air, associés à des mesures du taux de CO2 afin de prévenir les éventuelles contaminations et permettre l’application des gestes barrières.

À ce jour, et alors que de nombreux/ses docteur·es sont en recherche d’emploi, le nombre de postes d’enseignant·es chercheur·es ouverts au concours * atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans (1935 en 2021 contre 3613 en 2011). Le nombre de postes d’enseignant·es de statut second degré ouverts au recrutement dans l’enseignement supérieur est lui aussi historiquement bas (620 en 2021 contre 800 les années précédentes) et la dotation budgétaire que l’État consacre à chaque étudiant·e ne cesse de baisser depuis 15 ans. Nous sommes arrivés à un seuil critique qui conduit chaque année les enseignant·es titulaires à effectuer 4,4 millions d’heures complémentaires tandis que 1,4 millions d’heures supplémentaires sont assurées par des agent·es contractuel·les. Cela représente l’équivalent de 29 830 charges statutaires annuelles d’enseignant·es-chercheur·es. Dans le même temps, plus de 145 000 vacataires sont également sollicité·es. Cette surcharge de travail conduit à un épuisement professionnel généralisé et réduit le temps consacré aux missions de recherche.

L’accueil des 31 400 bachelier·es supplémentaires en 2021 (chiffre du ministère) - soit près de 91 000 de plus en deux ans - nécessiterait la construction de l’équivalent de trois universités supplémentaires et le recrutement de 9 000 fonctionnaires de toutes catégories, sans évoquer les mesures propres à la situation sanitaire. La LPR prévoit le recrutement de 700 titulaires et de 1 500 contractuel·les dès cette année : outre qu’on serait loin du compte, il semble qu’il ne s’agisse que d’un effet d’annonce puisque, à ce jour, aucun financement n’est dévolu aux opérateurs pour effectuer ces recrutements.

C’est donc avec insistance que nous vous demandons de bien vouloir programmer, dans le projet de loi de finances rectificative estival, les moyens financiers qui permettront aux opérateurs du ministère de recruter des fonctionnaires et de renforcer la qualité sanitaire de leurs infrastructures

Nous vous prions, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir agréer l’expression de nos salutations syndicales et républicaines.


Signataires : SGEN-CFDT, SNPTES, A&I-UNSA, Sup'Recherche UNSA, ANCMSP, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNEP-FSU, FO ESR, CGT ferc sup, SNTRS-CGT, CGT INRAE, UNEF, L’Alternative, UNSA-ITRF-BIO, Solidaires étudiant-e-s, Sud éducation, Sud recherche EPST, CJC


Arrêté fixant le nombre d'emplois offerts à la mutation, au détachement et au recrutement par concours des professeurs des universités et des maîtres de conférences jusqu'au 31 décembre de l’année précédente

mercredi 12 mai 2021

Egalité femmes-hommes, le SNPTES dénonce, en CNESER, un nouveau décalage entre les engagements et les actes ministériels

Lors de la séance du CNESER du 11 mai 2021 le SNPTES a voté contre le projet d’arrêté relatif au programme de français et de philosophie des classes préparatoires scientifiques pour l’année scolaire 2020-2021. Il s’agissait de se prononcer sur le thème étudié pour ces enseignements. C’est un sujet récurrent qui est présenté au CNESER chaque année, et qui pourrait sembler ne pas faire l’objet de débat ou de polémique. Ce n’est pas le thème retenu et proposé « l’enfance » qui pose un problème mais le choix des auteurs proposés pour l’étude de ce thème. Sur trois auteurs il n’y avait aucune autrice ! Le SNPTES ne remet absolument pas en question la qualité des œuvres proposées ni la dimension des auteurs, pour certain contemporain, mais dénonce le renoncement concernant la mixité des auteurs proposés. Le ministère doit être un exemple à suivre en matière de promotion de la parité, qui plus est quand cela peut être mis en application sans difficulté.

Cette problématique avait déjà été dénoncée en juillet 2020 en CNESER lors de l’étude d’un arrêté équivalent. Les bonnes intentions ne sont pas suffisantes ! Le Ministère devrait employer des moyens plus coercitifs pour assurer plus de mixité dans le choix des auteurs.

Il s’agirait presque d’une provocation de ne pas choisir d’autrice pour le thème de « l'enfance » !

Le choix des auteurs et des œuvres est fondamental dans le cade des enseignements pour la formation de la jeunesse et la construction de l’avenir de notre société

lundi 10 mai 2021

Protection des personnels et usagers de la communauté éducative et stratégie vaccinale

Protection des personnels et usagers de la communauté éducative et stratégie vaccinale : Le SNPTES incite les collègues volontaires et particulièrement exposés de l’enseignement supérieur et de la recherche, scandaleusement non reconnus prioritaires par le gouvernement, à utiliser la possibilité d’utiliser les créneaux de vaccination libres à compter du 12 mai !

La vaccination permet de se protéger et de protéger les autres. Alors que la stratégie nationale vaccinale, grevée par l’insuffisance de doses et de volontaires, peinait à se mettre en place, Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi que les Français pourront à partir du 12 mai, "sans limite d'âge", prendre rendez-vous la veille pour le lendemain pour se faire vacciner contre le Covid-19 avec des doses de vaccin non utilisées.

Pour le SNPTES, qui milite pour le déploiement d'une campagne de vaccination en direction de tous les étudiants et personnels qui souhaitent être vaccinés, cette opportunité doit être saisie par les oubliés de notre communauté universitaire.

Le SNPTES a pris acte des choix du gouvernement, qui a priorisé la vaccination pour certaines professions : à l’ESR, la vaccination des personnels n’est pas une priorité ? Pourtant, dans nos établissements qui assurent des cours et examens en présentiel, ainsi que l’accueil, la restauration, le logement des étudiants, et encore l’ouverture de lieux de vie et d’étude, les personnels en contact du public auraient dû être prioritaires. 

Le SNPTES rappelle que la vaccination sera ouverte à tous les Français majeurs le 15 juin 2021.

jeudi 6 mai 2021

Le SNPTES demande des modifications essentielles au projet de décret sur les modalités de recrutement des professeurs des universités

Si la loi de programmation de la recherche (LPR) comporte des avancées positives pour les personnels de l’enseignement supérieur et la recherche, elle apporte malheureusement aussi un lot de modifications des conditions d’emploi et recrutement des personnels qui sont contre-productives, voire délétères. Parmi ces mesures, certaines concernent directement le recrutement des enseignants-chercheurs. Ainsi, les modifications des modalités de qualifications aux fonctions d’enseignants-chercheurs, consécutives à des amendements à la LPR proposés par des sénateurs durant le vote de la loi, appellent à une modification réglementaire des procédures de recrutement des enseignants-chercheurs. Un premier projet de texte d’un décret portant modifications aux modalités d’accès au corps des professeurs des universités a été soumis au SNPTES. En l’état, le SNPTES juge négativement ce projet. 
En effet, le SNPTES constate plusieurs points problématiques. Premièrement, ce texte porte les germes d’un affaiblissement de l’habilitation à diriger les recherches comme prérequis à l’accès au corps des professeurs des universités. Ensuite, ce projet fait montre, par certains aspects, d’une persistance stérile à écarter le conseil national des universités (CNU) de tout rôle qu’il peut jouer dans le recrutement des enseignants-chercheurs. Enfin, il accorde un caractère singulier aux sections disciplinaires juridiques qui, pour le SNPTES, ne peut objectivement se justifier. 
Le SNPTES demande donc que le projet de décret soit modifié pour :

  • que l’habilitation à diriger les recherches soit harmonisée (entre les disciplines et les établissements) et renforcée comme prérequis à l’accès au corps des professeurs des universités ;
  • que, dans une articulation équilibrée et en bonne intelligence avec les établissements, le CNU joue un rôle dans le recrutement des enseignants-chercheurs ;
  • qu’aucun particularisme disciplinaire non justifié perdure dans le recrutement des enseignants-chercheurs ; en particulier, le SNPTES demande que soit mis en extinction l’agrégation du supérieur dans toutes les disciplines où elle perdure. 

Le SNPTES propose également une analyse dans le dossier suivant : "Nouvelles modalités d'accès au corps des professeurs des universités".

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