Blog SNPTES de l'académie de Lille

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Informations générales

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lundi 12 avril 2021

La direction du CNRS envisage de réduire la proportion de membres élu·e·s dans les sections du Comité national : Communiqué des organisations syndicales représentatives du CNRS du 30 mars 2021

Les organisations syndicales représentatives du personnel du CNRS ont été informées des intentions très graves de la direction du CNRS concernant un projet de réforme du Comité national de la recherche scientifique, lors d’une rencontre le 19 mars 2021 avec A. Schuhl, Directeur général délégué à la Science. À la demande de la ministre, la direction du CNRS est missionnée pour rendre, d’ici le début de l’été, des propositions de modifications de la composition et des missions des sections du Comité national. À cette occasion, la direction du CNRS souhaite réduire la proportion à moitié de membres élu-e-s dans les sections au lieu de deux tiers actuellement, en diminuant la part des enseignant·e·s-chercheur·euse·s élu·e·s.

Le Comité national est une instance qui représente l’ensemble de la communauté scientifique académique. Sa composition et son mode de fonctionnement visent à garantir l’indépendance de la recherche par rapport aux intérêts politiques et économiques, ce qui suppose de s’assurer de sa diversité et de sa qualité, mais aussi de son organisation démocratique. En particulier, le Comité national est, et doit rester, indépendant de la direction du CNRS. C’est pourquoi les sections du comité national sont composées d’un tiers de membres nommé-e-s et de deux tiers de membres élu-e-s issu-e-s de l’ensemble de la communauté scientifique : chercheur·euse·s du CNRS, mais aussi d’autres organismes nationaux de recherche, enseignant·e·s-chercheur·euse·s des établissements d’enseignement supérieur, ingénieur·e·s et technicien·ne·s. La proportion de deux tiers de membres élu·e·s est essentielle pour garantir la diversité et la représentativité de la communauté scientifique et l’indépendance et le rôle du Comité national.

Les organisations syndicales signataires s’opposeront à toute diminution du nombre et de la proportion de membres élu·e·s.

SNPTES, SGEN-CFDT Recherche EPST, SNTRS-CGT, Sud Recherche EPST, SNCS-FSU.

lundi 29 mars 2021

Élections au Comité national de la recherche scientifique (CoNRS)

Vous le savez certainement déjà, le CoNRS va renouveler ses sections cette année. Le processus électoral est bien entamé puisque les listes définitives ont été établie. Pour savoir si vous êtes électeur ou électrice et dans quelle section, vous pouvez vous rendre à cette adresse :

http://liste-electorale.dsi.cnrs.fr

L’ensemble des personnels non CNRS travaillant en unité mixte ainsi que l’ensemble des personnels du CNRS composent les collèges électoraux et tout électeur ou électrice est éligible.

Le CoNRS qu’est-ce que c’est ?

En bref, le Comité national regroupe 41 sections qui à travers l’ensemble des thématiques balaient l’ensemble des champs de la recherche avec en complément les CID (commission interdisciplinaire) qui abordent les interfaces entre les sections et les recherches à caractère plus interdisciplinaires. Le CoNRS est aussi composé des Conseils scientifiques d’instituts du CNRS et du Conseil scientifique du CNRS. Le CoNRS est l’instance d’évaluation de la recherche, attachée au CNRS, mais néanmoins indépendante de lui quant aux décisions, avis et motions qu’il soutient. Les sections et CID instruisent les évaluations du CoNRS.
Les missions des sections du CoNRS sont diverses (liste non exhaustive) :

  • évaluations des unités dont le CNRS est l’une des tutelles ou la seule tutelle ;
  • évaluation des groupements et fédérations de recherche, des écoles thématique, … ;
  • évaluation des chercheurs du CNRS et leur promotion ;
  • recrutement des CR et DR CNRS, reclassement suite à la réussite au concours ;
  • recrutement et promotion des ITA grâce à la participation des élus du collège C aux différents jurys d’évaluation.

Pourquoi se présenter aux élections au CoNRS ?

Ces élections sont importantes pour la recherche en général du fait des missions qui incombe au Comité national, mais aussi parce qu’il donne son avis sur la politique scientifique du CNRS qui est tutelle de très nombreuses unité mixte de recherche ou de service dans lesquels nous travaillons, il donne un avis sur la pertinence pour le CNRS d’être tutelle de ces unités.
Ces élections sont importantes aussi pour le SNPTES, notamment pour donner sa vision de la recherche et soutenir l’ensemble des personnels qui la font, pour garantir des recrutements de qualité sans localisme en accord avec les mandats du SNPTES et les principes républicains.

mardi 23 mars 2021

Prime Covid dans nos établissements, la prime de la discorde !

Alors que le gouvernement a décidé l’an dernier d’attribuer à quelques agents de la fonction publique une prime visant à récompenser l’investissement exceptionnel qu’ils ont fourni pour assurer la continuité du service public durant la crise sanitaire, il est temps de mesurer si les inquiétudes exprimées par le SNPTES à l’annonce de cette prime en juin 2020 se sont vérifiées.

Le SNPTES fort du maillage territorial de ses militants, a pu obtenir des éléments, quand ceux-ci étaient portés à la connaissance des personnels, relatifs aux :

  • montants alloués, abondés ou non par les établissements ;
  • leur répartition (catégories, corps, emplois) et leurs critères d’attributions ;
  • le circuit de proposition et de validation ;
  • le passage en instance ou non ;
  • le ressenti général de cette prime (des bénéficiaires et des exclus) et les conséquences éventuelles sur le collectif de travail.

Par ailleurs, le montant global de l’enveloppe attribué à cette prime, autour de 12 millions d’euros pour le périmètre enseignement supérieur et recherche, devait conduire à ce qu’uniquement 5% des personnels en bénéficient, hors abondement des établissements. Le SNPTES salue les efforts de certains établissements, bien que leur nombre et les montants concernés aient été trop faibles pour pallier les inégalités dénoncées par notre syndicat dès juin 2020. A contrario, certains établissements ont poussé le cynisme de cette prime jusqu’à justifier leur décision de ne pas augmenter l’enveloppe ministérielle en arguant que les primes qui auraient été versée par l’établissement en propre auraient été « injustes » car non défiscalisées… un comble !!

De manière générale, nous avons constaté une grande inégalité entre collègues et entre établissements, le passage en instance (Comité technique, Conseil d’administration) n’a pas été systématique et des différences de critères importantes ont pu exclure certains personnels (enseignants, enseignants chercheurs) ou certaines fonctions de direction comme les responsables administratif et financier ou de composante). De nombreux militants ont relevé une opacité, voire « aucune transparence » dans l’attribution de la prime COVID. Localement, des directions reconnaissent que cette prime est « la prime de la discorde » ; l’enveloppe est trop faible et le nombre de personnes concernées trop restreint. Les personnels des Services communs de documentation sont souvent exclus du dispositif. Cette prime « symbolique » est donc source de tensions. Beaucoup d’agents qui s’attendaient à recevoir une prime n’en ont pas eu, et ceux qui l’ont perçue ont souvent été déçus du montant. Certains éprouvent de la frustration, voire un sentiment d'injustice de ne pas avoir été récompensés des efforts effectués pendant le confinement. Pour le SNPTES, les effets délétères de cette prime COVID se feront sentir sur le long terme. A ce jour, dans certains établissements, nous constatons que les polémiques perdurent au sujet des attributions, les agents étant déstabilisés de ne pas savoir comment elle a été versée, sans réponses parfois de leur hiérarchie. Cette situation a aggravé l’exposition des agents aux risques psychosociaux car la défiance s’est installée. Et alors que la grande majorité des collègues ont eu une charge de travail exceptionnelle durant l’année 2020, et participé à l’effort collectif, ils n'ont pas eu de reconnaissance.

Le SNPTES avait mis en garde le gouvernement : les effets sur le terrain ont bien été délétères et conduisent au découragement d’une grande partie des personnels. Le SNPTES rappellera toutes ses recommandations en la matière, si le gouvernement décidait de reconduire cette prime COVID aux fonctionnaires pour l’année 2021, à l’image du secteur privé.

dimanche 14 mars 2021

LPR, plan de requalification de la filière ITRF : les revendications du SNPTES

L’accord du 12 octobre 2020 précise : « il est proposé de requalifier ainsi des emplois dans toutes les BAP qui concourent au développement de la recherche ou des emplois des BAP A, B, C et D dans des fonctions d’appui à l’enseignement. » Pour le SNPTES, les dispositions prévues par l’accord constituent un socle. Le SNPTES acceptera des mesures plus avantageuses, mais en aucun cas des mesures régressives. De plus, selon les effectifs par BAP, il semblerait que limiter la requalification aux emplois des BAP A à D concourant au développement de la recherche ne permettra pas d’atteindre dans certains corps les objectifs de repyramidages fixés par l’accord. Même si conformément à l’accord, les BAP qui concourent au développement de la recherche ou des emplois des BAP A, B, C et D dans des fonctions d’appui à l’enseignement seront prioritaires, il convient de répartir les emplois repyramidés restants dans les autres branches d’activités professionnelles. Il serait en effet totalement inacceptable que les objectifs de l’accord ne soient pas atteints, à la fin de la programmation budgétaire.

Nous sommes d’accord pour que la nouvelle voie d’accès réservée exclue tout agent qui n’est pas déjà fonctionnaire et qu’elle soit ouverte qu’au corps directement inférieur au corps de recrutement visé et relevant du périmètre ministériel d’affectation, mais le choix de l’examen professionnel semble avoir un impact négatif sur une disposition de l’accord : « Les recrutements réservés seront pris en compte dans le calcul des possibilités de promotions par inscription sur la liste d’aptitude. » Afin de respecter cet engagement, pour le calcul des possibilités de promotion par liste d’aptitude, il convient d’ajouter le nombre de nominations prononcées dans le cadre de cette voie d’accès réservée, à celles prononcées dans le cadre des concours, des détachements de longue durée et des intégrations directes.

Le SNPTES souhaite également que, comme pour les concours, ces recrutements soient organisés par branche d’activité professionnelle et emplois types. En outre, il n’y a aucune raison pour que cette voie d’accès réservée soit plus sélective que ne le sont actuellement les concours, examens professionnels et listes d’aptitude. Ainsi, le SNPTES est notamment totalement opposé à l’introduction d’une épreuve écrite d’admissibilité pour l’accès au corps d’IGR. Pour mémoire, pour ce corps, il s’agit uniquement d’organiser 100 recrutements réservés sur 7 ans, pour un vivier constitué de 8493 ingénieurs d’études.

À l’instar de la procédure prévue dans le « projet de décret relatif à la création d’une voie temporaire de promotion interne des maîtres de conférences », nous souhaitons qu’en vue de favoriser la promotion interne des ITRF soit étudiée la possibilité d’organiser ces recrutements réservés au choix par inscription sur une liste d’aptitude, plutôt que par la voie de l’examen professionnel.

Pour le SNPTES, il n’est pas non plus acceptable que les emplois repyramidés soient répartis entre les établissements, avant de connaitre les résultats des examens professionnels, d’autant plus que dans de nombreux cas, il n’y aura pas un emploi par établissement. Les établissements à faible effectifs risquent d’être, comme souvent, oubliés, même s’ils ont de bons candidats. Il sera également difficile de garantir l’égalité professionnelle, ainsi qu’un équilibre entre les BAP. La procédure d’admission au niveau local est donc à proscrire puisqu’elle impose une répartition préalable. Le SNPTES est favorable à un dispositif d’examens professionnels non affectés, comme cela se pratique actuellement pour les avancements de grade. Le dispositif doit permettre à tous les candidats de pouvoir prétendre à une promotion, sans discrimination liée à son affectation, son genre, sa BAP, etc.

Si la liste d’aptitude n’était pas retenue, nous souhaitons que, chaque année, si le nombre de candidats admis à l'examen professionnel est inférieur au nombre de recrutements prévus par cette voie (possibilités non pourvues), le nombre des recrutements à prononcer au choix par inscription à la liste d’aptitude soit augmenté à due concurrence.

Pour le SNPTES, il est impératif d’opérer, en parallèle de ce travail de repyramidage une modification du référentiel des métiers "REFERENS". Certains emplois types notamment de catégorie C doivent devenir des emplois types de positionnement non ouvert au recrutement. Pour les métiers concernés, nos futurs collègues doivent être recrutés directement dans le corps des techniciens et non plus dans celui des adjoints techniques. Cela a été pratiqué, il y a quelques années pour la BAP E « Informatique, Statistiques et Calcul scientifique » et la BAP D « Sciences Humaines et Sociales ». Il convient d’étendre ce travail à l’ensemble des branches d'activité professionnelle.


Repyramidage des emplois de la filière ITRF :

  • 2 500 emplois d'adjoint technique (ATRF) en technicien (TRF)
  • 1 450 emplois de TRF en assistant ingénieur (ASI)
  • 600 emplois d’ASI en ingénieur d’études (IGE)
  • 100 emplois d’IGE en ingénieur de recherche (IGR)

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